Ousmane SONKO
Né le 15 juillet 1974 à Thiès, Ousmane Sonko est un homme politique africain du Sénégal ayant fait ses études supérieures à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis où il obtient une maîtrise en droit public en 1999. Diplômé de l’ENA (section : Impôts et Domaines) en 2001, il est le fondateur et le premier Secrétaire général du Syndicat des Agents des Impôts et Domaines (SAIED). Considéré par d’importants segments des masses africaines comme la figure emblématique et le leader de la nouvelle révolution africaine (NRA), Ousmane Sonko est le fondateur du parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF), crée en 2014. Leader dont l’offre politique fait clairement écho à la nouvelle conscience africaine d’une exigence de libération effective et non plus formelle du Continent, Ousmane Sonko a été élu député à l’Assemblée nationale de 2017 à 2022 et maire de de Ziguinchor de 2022 à 2024. Candidat pour une première tentative à l’élection présidentielle de 2019 sous la bannière d’un programme de rupture radicale et d’un discours anti-système, il est arrivé troisième à ce scrutin avec 15,67 . En février 2021, il est, de façon surprenante, accusé de viols et menaces de mort avec arme à feu par une employée d’un salon de massage. Flairant une « tentative de liquidation politique » orchestrée par le pouvoir pour l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle de 2024 dont il était le grand favori, il n’eut finalement d’autre choix que d’invoquer son droit constitutionnel à la résistance et de l’exercer. Son invitation adressée à ses soutiens à en faire de même ayant été suivie d’effets, son arrestation le 03 mars 2021 donna lieu à des manifestations massives dans tout le pays, violemment réprimées avec notamment un bilan de 14 morts et des centaines de blessés. Le 1er juin 2023, il est logiquement acquitté des accusations de viols et de menaces de mort mais est condamné contre toute attente à deux (02) ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse ». Ayant multiplié les procédures à son encontre dans l’objectif de se donner plus de chances d’invalider sa candidature, le pouvoir obtint le 04 janvier 2024 de la cour suprême la confirmation de sa condamnation à six mois de prison avec sursis qui avait été prononcée en mai 2023 par la cour d’appel pour diffamation du ministre du Tourisme d’alors Mame Mbaye Niang. Avec cette peine, la candidature à l’élection présidentielle du porte-étendard de la nouvelle révolution africaine était compromise. Mais, en génie politique avisé, Ousmane Sonko qui avait anticipé cette situation appelle, à travers des vidéos préenregistrées à soutenir la candidature de Bassirou Diomaye Faye. La victoire de son camp étant inéluctable, il est libéré le 15 mars 2024 en pleine campagne électorale. Ne disposant plus que d’une dizaine de jours avant la date du scrutin, Ousmane Sonko fit une campagne éclaire mais triomphale puisque Bassirou Diomaye Faye est élu le 24 mars 2024 président de la République du Sénégal avec 54,28 des voix. Nommé le 02 avril 2024 Premier ministre du Sénégal, il s’attelle depuis, sous l’impulsion du Président Faye, à mettre en œuvre le programme alternatif de rupture radicale pour lequel les Africains du Sénégal ont plébiscité son candidat lors de l’élection présidentielle.