Tête de jeune fille (la Scapigliata)
Tête de jeune fille (la Scapigliata), ambre verdie et céruse sur bois, cm. 27,7×21, Pinacothèque Nationale, Parme, vers 1500 C’est l’une des œuvres les plus mystérieuses et les plus controversées de Léonard de Vinci. Connue depuis toujours sous le nom de L’ébouriffée pour les cheveux de la jeune fille secoués par le vent, nous savons qu’elle est entrée à l’Académie des Beaux-Arts de Parme en 1839. Elle a été offerte, sous le nom de Léonard de Vinci, par les héritiers du peintre de Parme Gaetano Callani. Cela nous a fait penser à une contrefaçon de l’époque moderne faite par Callani lui-même. Cette hypothèse est ensuite tombée et aujourd’hui la généralité des critiques ne doute pas de l’autographe de Léonard de Vinci à une date autour ou peu après 1500.
Carlo Pedretti (1983-1985), l’érudit contemporain le plus éminent de Léonard, place l’œuvre en relation avec la cour de Mantoue et la marquise Isabella d’Este, dont on sait le désir de posséder, dans sa collection, quelques tableaux du maestro toscan. En 1627, un inventaire de la maison Gonzaga cite “un tableau peint la tête d’une femme ébouriffée, ébauchée…œuvre de Léonard de Vinci”. Ce tableau doit avoir été vu par des peintres lombards au milieu du XVI siècle, comme en témoignent les dérivations précises trouvées dans l’œuvre de Bernardino Luini (Marani, 1979).