Vierge à l’Enfant (Madone Benois), peinture sur bois transposé sur toile, 48×31 cm, Ermitage, Saint-Pétersbourg, vers 1480-81

Le tableau est entré au Musée de l’Ermitage en 1914. Il n’y a pas connaissance de l’existence de précédentes collections ou de possesseurs divers du dernier propriétaire M.A. Benois. A moins qu’on ne veuille croire à l’histoire romantique, rapportée par Benois à Liphart, conservateur des collections impériales russes, d’un achat effectué en 1824 à Astrakhan par un ancêtre du dernier propriétaire qui l’aurait acheté à des musiciens ambulants italiens. Plus probablement, bien que jamais vérifié, la provenance de l’œuvre des collections des princes Kurakini. Le tableau a beaucoup souffert de son transfert sur toile et ses conditions de conservation ne sont certainement pas les meilleures. Un tendre cercle lie la Madone à son enfant et c’est une idée que l’on retrouve dans le dessin avec Sainte Anne, la Vierge à l’Enfant de Londres.

Les Madones de Raphaël de l’époque florentine (la Vierge au Chardonneret, la Belle jardinière) doivent beaucoup à des œuvres comme celle-ci. Il est possible (Marani, 1989) que le tableau ait été conçu et installé à Florence avant le départ de Léonard pour Milan, puis achevé en Lombardie.