George Floyd -États -Unis d’Amérique- (1974-2020)
Si sa vie fut aussi anonyme que peut l’être celle d’un Afro-Américain modeste englué dans le processus du « struggle for life », la mort de George Floyd, sous le supplice d’un policier blanc, le 25 mai 2020 à Minneapolis, dans le Minnesota (USA) fut une véritable secousse tellurique qui n’épargna aucune partie du monde.
Né à Fayettville en Caroline du nord, George Floyd grandit à Houston (Texas) dans le ghetto noir de Third Ward. À l’instar de tous les jeunes noirs de sa génération aux USA, l’école et le sport furent considérés comme un ascenseur social. Il s’essaya donc dès le primaire au basket Ball avec quelques succès qui lui valurent de la part de ses amis le surnom de « gentle giant ». Il flirta aussi avec la chanson en s’engageant dans un groupe appelé « Presidential Playas ». Il contribua même à un album en 2003. Devant les difficultés de la vie, il renonça rapidement à ses ambitions sportives et artistiques et se lança comme nombres d’Africains-Américains dans la collection de petits métiers de survie comme le système américain en offre aux démunis pour assurer la reproduction du capitalisme dominant. Devant les rigueurs de la vie, il succomba vite dans les travers de la délinquance endémique des Africains-Américains qui lui valurent diverges condamnations, dont une de cinq ans en 2009 à Houston. À sa sortie de prison en 2014, il prit la résolution de se ranger et pour cela, déménagea à Minneapolis dans le Minnesota. Tour à tour camionneur, agent de sécurité, il multiplia les petits boulots pour espérer s’occuper de sa mère et de ses deux enfants. Mais c’était sans compter avec le destin qui le fit croiser le chemin de Derek Chauvin, un policier qui mit son idéologie raciste au-dessus de son devoir de défense et de sécurité. Le 25 mai 2020, au cours d’un contrôle de routine à Minneapolis, Derek Chauvin le supplicia jusqu’à la mort malgré son appel de détresse « I can’t breathe » (je ne peux plus respirer) répété près de neuf minutes durant. Sa mort sonna comme celle de trop aux yeux des africains-américains, des démocrates américains de toutes origines comme ceux du monde entier. Des manifestations éclatèrent dans la plupart des villes des USA dont certaines suivies d’émeutes à grande échelle. Comme pour instruire le procès des violences policières aux USA et dans le monde, « I can’t breathe », fut repris, à travers le monde, par le mouvement des tenants du slogan «Black lives Matters » ou ( « La vie des Noirs compte ») adopté depuis la mort dans des conditions identiques d’un autre africain-américain Eric Garnier en 2014.La mort de Floyd George fut une éclaircie dans les relations sociales, politiques et économiques aux USA et dans le monde entier. Elle aura servi à accélérer le processus d’évaluation des conséquences des différents systèmes coloniaux sous le rapport des questions de races et de rapports économiques. Son bourreau chauvin vient d’être libérer sous caution.