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Picasso à Dakar, 1972-2022

Au début du XXe siècle, quelques figures d’avant-garde découvrent l’art africain. Au nombre de ceux-ci, le peintre espagnol Pablo Picasso (1881-1973). À ce propos, André Malraux rapporte cette confidence de l’artiste : « Tous, nous aimions les fétiches. (…) Leurs formes n’ont pas eu plus d’influence sur moi que sur Matisse. Ou sur Derain. Mais pour eux, les masques étaient des sculptures comme les autres. » Ce qu’il veut dire par là, c’est que l’art africain a été pour lui une source d’inspiration formelle, mais aussi, plus profondément, une véritable révélation le confrontant à la fonction magique de l’art et lui faisant prendre conscience de la capacité d’exorcisme de la peinture. Picasso a ainsi été un de ceux qui a sans doute le mieux compris les ressorts de l’art extra-occidental, qui l’a aussi le plus admiré, au point de collectionner statuettes et masques africains et océaniens durant toute sa vie, les emportant avec lui d’un atelier à l’autre. C’est sans doute pourquoi le président Léopold Sédar Senghor choisit de lui consacrer une grande exposition en 1972, au Musée dynamique de Dakar. Le retentissement de cette exposition et sa portée symbolique furent immenses. Pour la première fois, l’œuvre de l’artiste espagnol internationalement reconnu comme l’un des plus grands génies du siècle était présentée dans un musée en Af rique sous la forme d’une manifestation lui étant entièrement dédiée. Cinquante ans plus tard, le voici de nouveau exposé, en dialogue cette fois avec des œuvres d’art africain, grâce à la collaboration entre deux musées sénégalais, le musée des civilisations noire et le musée Théodore Monod d’art africain, et deux institutions françaises, le Musée national Picasso -Paris et le Musée du quai Branly – Jacques Chirac.

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