Bibliographie Leonardo
Leonardo est né le 13 avril 1452 à Anchiano, un hameau de Vinci, et a été baptisé dans l’église paroissiale de ce village de la province de Florence. Lorsque son père, le notaire Ser Piero da Vinci, s’installe à Florence, il place son fils dans l’atelier d’Andrea del Verrocchio, à l’époque un laboratoire d’expérimentation figurative d’avant-garde et un centre d’attraction pour les intellectuels et les artistes. En 1470, Leonardo, âgé de dix-huit ans, est inscrit à la corporation des peintres florentins. Le talent du provincial de Vinci a dû émerger et s’affirmer très tôt si bien que, en 1478, la Seigneurie de Florence lui confie l’exécution d’une planche perdue pour la chapelle de San Bernardo au Palazzo Vecchio. Les années entre 1469 et 1476 (années d’apprentissage d’abord, puis de collaboration professionnelle avec Verrocchio, comme illustré dans le retable avec le Baptême du Christ aux Offices, dans la partie gauche du tableau avec l’ange tenant la tunique et le paysage, signatures de Léonard) ces années ont été décisives et resteront inoubliables pour le jeune peintre. En 1481, les frères augustins de « San Donato a Scopeto » lui confient le retable représentant l’Adoration des Mages, aujourd’hui aux Musée des Offices (« Uffizi »), œuvre que le maître laisse inachevée car il s’est installé à Milan pour travailler pour le duc Ludovico il Moro. Pour le Seigneur de Milan, entre 1495 et 1497, Léonard travaille sur la célèbre Cène dans le réfectoire de Santa Maria delle Grazie, et fournit des conseils très appréciés en tant qu’ingénieur hydraulique et ingénieur en structures (projets pour la tour lanterne du Dôme, 1487-90) mais aussi des représentations théâtrales (1490 au Castello Sforzesco) et, en 1491, le manège pour le mariage de Ludovico il Moro avec Béatrice d’Este. Le destin erratique du Maître, désormais connu et apprécié dans les capitales d’Italie et d’Europe, a commencé. On le rencontre à Florence, chargé de peindre la bataille d’Anghiari (1504) dans le « Salone dei Cinquecento » en compétition avec Michel-Ange, puis comme ingénieur militaire dans la suite de Cesare Borgia dans ses campagnes de conquête en Romagne, puis dans la Rome de Léon X (1513) avec sa résidence du Belvédère, protégée par le Magnifique Julien de Médicis, et enfin, ayant accepté l’invitation du roi de France, à Amboise où il meurt, hébergé dans le château de Cloux, le 2 mai 1519. Si l’on considère la production picturale de Léonard à travers une activité professionnelle de cinquante ans, on se rend compte que les œuvres qui sont certainement sorties de son atelier et qui nous sont parvenues sont peu nombreuses. Ils n’atteignent pas la vingtaine. Certains tableaux, mentionnés par les sources, ont été perdus (le retable de la chapelle de San Bernardo au Palazzo Vecchio, la Méduse des collections des Médicis); d’autres sont restés inachevés (l’Adoration des Mages des Offices, la Galerie de Saint Jérôme du Vatican); d’autres encore (la fresque avec la bataille d’Anghiari) sont endommagés en cours de travaux pour des défauts techniques d’exécution. En réalité, pour Léonard de Vinci, la peinture était plus un moyen qu’une fin. C’était un instrument de connaissance, de recherche scientifique, d’expérimentation professionnelle d’avant-garde. Il s’agissait donc d’une activité éminemment intellectuelle visant à comprendre la grande machine du monde par l’imitation et l’interprétation de la nature. Il est impossible de comprendre la peinture de Léonard sans connaître en même temps son extraordinaire activité de spéculation scientifique sur le corps humain, sur le vol des oiseaux, sur les machines, sur les mouvements de l’eau, du vent et de la mer. Tout cela est confié à des écrits et des dessins conservés, pour la plupart, à la « Biblioteca Ambrosiana » de Milan, à la Bibliothèque royale de Windsor et aux collections graphiques de Florence et de Venise.